Le syndrome fémoro patellaire – pathologie et traitement

août 05, 2020

Le syndrome fémoro patellaire (SFP) est la pathologie la plus fréquente chez le marathonien. Elle est également souvent retrouvée chez le trailer de moyenne et longue distance. Elle se manifeste au(x) genou(x), autour et sous la rotule.

Il y a eu de nombreux courants autour du traitement du SFP. Une étude de 2018 menée entre autres par JF Esculier et B Dubois a permis d’éclaircir l’horizon. Ils ont comparé un groupe ne recevant que des conseils sur la quantification du stress mécanique (QSM), un autre ayant uniquement un protocole d’exercice et un dernier ayant un travail à réaliser sur la biomécanique de course. Il s’avère que les 3 groupes ont eu les mêmes résultats. Leur conclusion suggère que le protocole de rééducation du SFP devrait inclure impérativement une bonne QSM et que les exercices et le travail sur le patron de course peuvent permettre d’optimiser les effets bénéfiques à plus long terme.

 

Quels sont les signes d’un syndrome fémoro patellaire ?

  • Douleur diffuse à la face antérieure du genou, derrière ou au pourtour de la rotule (patella)
  • Douleur lors de la mise en charge avec le genou fléchi
  • Activités le plus souvent douloureuses : courir / marcher / sauter / squats / escaliers / positions assises prolongées

Afin de confirmer le diagnostic, je vous invite à consulter votre médecin du sport ou votre kiné. Cela permettra d’optimiser le traitement et écarter d’autres pathologies associées pouvant donner des symptômes communs.

  • Lésion méniscale
  • Lésion du pivot central (ligaments croisés)
  • Syndrome bandelette ilio-tibiale
  • Tendinopathie rotulienne
  • Cruralgie

 

Quelles sont les causes ?

C’est une pathologie de charge et de répétitions. Elle se développe suite à l’augmentation trop rapide des charges mécaniques (intensité et/ou volume) à l’entraînement ou en compétition.

La capacité de récupération du corps n’est pas assez rapide pour réparer les dommages créés par l’entraînement et la pathologie s’installe. Il se crée alors une surcharge en compression entre le fémur et la rotule, entraînant l’irritation de l’articulation.

 

Traitement du syndrome fémoro-patellaire

Le traitement se décompose en trois phases. Dans un premier temps lors de la phase aiguë (inflammatoire) le but sera de permettre de réduire l’irritation de la structure. On cherche la PROTECTION :

  • Repos de 24 à 72h si apparition des symptômes de façon soudaine
  • Réduisez / supprimez les contextes douloureux : les squats profonds, le volume, la vitesse, le dénivelé, les escaliers, les positions assises prolongées…
  • Pratiquez une activité de transfert non douloureuse : natation, vélo
  • Consultez votre médecin et/ou kiné du sport. Ils pourront vous orientez sur le port éventuel d’une attelle, vous posez un bandage (k-taping), très souvent utile pour le SFP, vous prescrire un examen…
  • Évitez les anti-inflammatoires et la glace qui peuvent limiter la bonne évolution à long terme
  • La thérapie manuelle et l’électrothérapie ne sont pas recommandées dans le SFP car elles n’apporteraient pas de bénéfices à l’approche active
  • Vous pouvez pratiquer des exercices de renforcement musculaire s’ils n’augmentent pas vos symptômes.

Puis viendra la phase d’ADAPTATION où nous allons commencer à solliciter le genou afin qu’il redevienne tolérant à la charge.

  • Augmentez progressivement le volume en course à pied
  • Quantifiez votre stress mécanique pour suivre votre évolution
  • Augmentez graduellement le temps de course
  • N’intégrez pas encore vitesse et dénivelé
  • Corriger sa biomécanique de course : augmentation de la cadence, chaussure minimaliste (>70%), réduction du bruit…
  • Relâchement et assouplissement des structures latérales de la cuisse si une raideur a été mise en évidence (Quadriceps, psoas, bandelette)
  • Renforcement des muscles quadriceps, ischios-jambiers et fessiers.
  • Contrôle moteur : contrôle du drop du bassin et valgus dynamique du genou

Enfin viendra la phase de RÉATHLÉTISATION. Il s’agit à cette phase de retourner aux activités sportives habituelles, de pouvoir poursuivre son entraînement afin d’appréhender au mieux les éventuelles prochaines compétitions :

  • Confirmer l’adaptation d’une biomécanique de course plus protectrice
  • Quantification du stress mécanique notamment pour réintégrer la vitesse et les montées / descente de côtes
  • Poursuite du travail de renforcement : travail pliometrique / contrôle du bassin et de la région abdos/lombaire avec des exercices visant la sangle abdominale.

 

Durée d’un syndrome fémoro patellaire ?

Sur un problème ponctuel lié à une stimulation mécanique trop intense et récente, la phase 1 peut suffire et permettre un retour en 1 à 2 semaines. Si le problème est plus important, cela peut prendre plusieurs semaines. Le diagnostic initial et un suivi régulier chez un professionnel pourront parfois vous apporter plus de précision sur la durée. Une consultation et une prise en charge rapide vont permettre d’optimiser votre retour.

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