Présentation
Le TFL, c’est sans doute l’une des structures anatomiques les plus célèbres chez le coureur à pied. Qui n’a jamais entendu parler de lui et de son implication dans le syndrome de l’essuie-glace ?
Mais du coup c’est quoi le TFL au juste ? Sa terminologie complète est la suivante : Tenseur du Fascia Lata… Encore un nom à coucher dehors ! Il s’agit en réalité d’une bandelette fibreuse, tendue depuis la face latérale de la hanche jusqu’à la partie inférieure et latérale du genou.
Le syndrome de la bandelette appelé communément syndrome de l’essuie-glace est une des pathologies les plus fréquentes chez le coureur de fond (2e en ordre de fréquence chez les marathoniens).
Quels sont les signes d’un syndrome de l’essuie-glace ?
- Douleur au niveau de la face latérale du genou (sans traumatismes)
- Douleur à la palpation de l’épicondyle latéral du fémur
- Douleur ressentie plutôt sur les activités régulières et relativement lentes
- Douleur perçue suite à un geste répétitif comme la course à pied
Afin de confirmer le diagnostic, je vous invite à consulter votre médecin du sport ou votre kiné. Cela permettra d’optimiser le traitement et écarter d’autres pathologies associées pouvant donner des symptômes communs.
- Lésion méniscale
- Entorse Ligament Collatéral Latéral
- Syndrome fémoro-patellaire
- Tendinopathie rotulienne
- Arthropathie fémoro-tibiale
- Irritation nerf sciatique/fibulaire commun
Quelles sont les causes ?
Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale (SBIT), est lié à la compression-friction de la bandelette sur l’épicondyle latérale du fémur. La compression sur les mouvements répétés en flexion extension (ce qui lui donne ce nom de syndrome de l’essuie-glace), viendrait irriter le petit coussinet graisseux situé entre la bandelette et le fémur. Le SBIT est une pathologie de répétition. Voici deux contextes favorisant son apparition :
- Augmentation du volume d’entraînement : plus long
- Augmentation du dénivelé positif et négatif
Quel est le traitement ?
Le traitement se décompose en trois phases. Dans un premier temps lors de la phase aiguë (inflammatoire) le but sera de permettre de réduire l’irritation de la structure. On cherche la PROTECTION.
Si je ne peux plus courir (ou < à. 5-10min) :
- Pourquoi pas 2 à 5 jours de repos si douleur très intense
- Le SBIT est une des rares pathologies ou les anti-inflammatoires peuvent être recommandés à court terme. Ils peuvent être pris sur 3 à 7 jours.
- Une infiltration de cortisone peut être effectuée à court terme si les symptômes sont trop importants
- Favoriser une alimentation anti-inflammatoire (fruits et légumes / curcuma …)
Si je continue à courir :
- Réduire, le volume sur des surfaces régulières et les descentes de côtes
- Augmenter l’intensité des entraînements, mais fractionner avec des minutes de marche
- Courir des surfaces irrégulières et variées
- Courir régulièrement (tous les deux jours)
- Masser la face latérale de cuisse, porter une attelle spécialement conçue pour ce syndrome peut aider.
Puis viendra la phase d’ADAPTATION où nous allons commencer à solliciter le genou afin qu’il redevienne tolérant à la charge.
- Reprendre les consignes ci-dessus pour ceux qui ont dû passer par la phase de repos/anti-inflammatoires
- Corriger sa biomécanique de course : augmentation de la cadence, chaussure minimaliste (>70%), réduction du bruit…
- Relâchement et assouplissement des structures latérales de la cuisse si une raideur a été mise en évidence (TFL, Quadriceps, bandelette)
- Renforcement des muscles abducteurs de hanche et rotateurs externes
- Contrôle moteur : contrôle du drop du bassin et valgus dynamique du genou
Enfin viendra la phase de RÉATHLÉTISATION. Il s’agit à cette phase de retourner aux activités sportives habituelles, de pouvoir poursuivre son entraînement afin d’appréhender au mieux les éventuelles prochaines compétitions :
- Confirmer l’adaptation d’une biomécanique de course plus protectrice
- Quantification du stress mécanique notamment pour réintégrer le volume (sorties longues) et les descentes de côtes
- Poursuite du travail de renforcement : travail pliometrique / contrôle du bassin et de la région abdo/lombaire avec des exercices visant la sangle abdominale.
Durée d’un syndrome de l’essuie-glace (SBIT) ?
Sur un problème ponctuel lié à une stimulation mécanique trop intense et récente, la phase 1 peut suffire et permettre un retour en 1 à 2 semaines. Si le problème est plus important, cela peut prendre plusieurs semaines. Le diagnostic initial et un suivi régulier chez un professionnel pourront parfois vous apporter plus de précision sur la durée. Une consultation et une prise en charge rapide vont permettre d’optimiser votre retour.
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