Syndrome fémoro patellaire (SFP) – Histoire de cas

août 06, 2020

L’histoire de Marie et son Syndrome fémoro-patellaire (SFP)

Nous allons aujourd’hui étudier l’histoire de Marie, 39 ans, employée de banque et mère de 2 adorables enfants. Ses genoux la font souffrir depuis plusieurs semaines. Sa motivation en prend une claque et c’est le moral dans les chaussettes qu’elle se voit contrainte de stopper les entraînements. Elle pensait pourtant reprendre la course à pied et participer à son premier trail pour ses 40 ans dans 2 mois. Voici son histoire.

Marie est une ancienne nageuse, elle a beaucoup fréquenté les bassins durant l’adolescence, et ce jusqu’à 25 ans, moment où elle accouche de son premier enfant. Il est par la suite devenu difficile d’accorder une place aux activités sportives entre son boulot de maman et celui de conseillère en banque. 5 ans sont passé avant que second bébé ne vienne agrandir la famille.

Depuis 10 ans, Marie essaye de réintégrer une activité physique dans son quotidien, mais ne parvient pas à garder le rythme. Elle a essayé les cours collectifs en salle de sport, mais ça lui a fait mal aux genoux, elle a déjà tenté la course à pied, mais ça l’ennuie, elle pratique le Yoga en cours réduit, ce qu’elle apprécie, mais n’y retrouve pas le défouloir espéré.

Il y a 6 mois, une nouvelle collègue a intégré son agence. Elle court. Elle court beaucoup ! Le courant passant bien, elle parvient à convaincre Marie de tenter une nouvelle expérience avec la course et lui propose de l’accompagner. Forte de ce soutien, c’est plein d’enthousiasme que Marie achète une nouvelle paire de chaussures. Les années d’inactivités l’ont cependant conduit à un léger embonpoint. Elle décide d’opter pour une chaussure amortissante.

Dès les premières sorties, elle retrouve de bonnes sensations et prend beaucoup de plaisir à partager ces moments à deux. Les distances s’allongent petit à petit et les chronos sont de plus en plus rapides. Marie est ravie et décide de s’inscrire à un trail de 15km prévu 4 mois plus tard.

Boostée à bloc, elle augmente son rythme d’entraînement en rajoutant une, voir 2 sorties supplémentaires par semaine. Elle intègre du travail en côtes pour se préparer au dénivelé. Quand elle ne sort pas courir elle suit des cours en ligne de renforcement musculaire : des Squats, des Squats et encore des Squat, après tout il faut ce qu’il faut !!!

L’euphorie n’est cependant que de courte durée, car un mois après son inscription, Marie commence à ressentir des douleurs aux genoux lorsqu’elle est assise au bureau. Se relever après 2h assise lui occasionne de la gêne et les postions accroupies ou sur les genoux sont sensibles. Dans un premier temps, cela ne l’inquiète pas trop, car elle peut continuer à courir, elle n’a pas mal pendant la sortie. Les lendemains deviennent quant à eux de plus en plus compliqués.

Un week-end, Marie prévoit une sortie un peu plus longue (16km) sur un terrain accidenté pour vraiment mettre l’accent sur le dénivelé. Elle n’est pas très confiante, car ses genoux sont de plus en plus douloureux, mais elle veut respecter son programme afin de réaliser son objectif.

Et là, c’est le drame ! Elle doit se résoudre à stopper son entraînement, car dès la première descente, ses genoux la font souffrir et elle comprend très bien qu’il est judicieux de s’arrêter là.

Elle consultera son médecin quelques jours plus tard, qui l’adressera vers un kiné et un podologue avec un diagnostic de syndrome fémoro patellaire…

 

Analyse du cas :

  • Marie est une ancienne nageuse et a stoppé la pratique sportive pendant plusieurs années. Ces informations laissent supposer que son corps n’est pas adapté aux contraintes spécifiques de la course à pied. L’arrêt de toute activité sportive l’a amené à un déconditionnement général.
  • Elle fait plusieurs tentatives infructueuses de reprise d’activité sportive ces dernières années. La régularité est un pilier majeur de l’adaptation de nos tissus. Pour progresser et s’adapter, elle ne doit pas être corrélée à l’exposition graduelle aux contraintes mécaniques. Cela fait intervenir la notion de progressivité (Cf la Quantification du Stress Mécanique). Vous trouverez ici une explication vidéo très pertinente de mes amis de Kiné Boétie Paris.
  • Elle reprend la course avec beaucoup de motivation avec une amie coureuse régulière. La reprise est un moment crucial, l’exposition doit absolument être progressive pour que vos tissus s’adaptent. Votre corps ne vous montrera pas de signes de faiblesse d’emblée, il a un peu plus de réserve que ça, sachez l’anticiper. Vous pouvez consulter mon programme de reprise de la course à pied pour effectuer votre retour à la course.
  • Pensant bien faire, Marie décide d’acheter une paire de chaussures très amortissantes, car elle se sent en léger surpoids. C’est malheureusement une idée reçue très bien installée, mais surtout, entretenue par le discours marketing des grandes marques du milieu. Sachez que votre poids n’a pas d’impact sur la prévalence des blessures en course à pied. Vous ne devez pas avoir des chaussures plus amortissantes sous prétexte que vous êtes « lourd ». De même, la course à pied ne peut pas vous être contre-indiquée pour ce motif. Un article sur l’analyse de course sera prochainement disponible !
  • Les heures d’entraînement et les kilomètres défilent. Ils défilent sans doute un peu trop vite. Elle rajoute du renforcement et du travail de dénivelé à son programme hebdomadaire. Comme beaucoup, Marie tombe dans le syndrome du Trop, Trop vite, Trop fort… Elle ne respecte pas le principe essentiel de progressivité. Si ce n’est pas encore fait, télécharger gratuitement mon E-Bookcontenant mes 10 secrets pour progresser et performer en course à pied. Vous retrouverez un passage dédié à la notion de progressivité.
  • Marie n’écoute pas les premiers symptômes que son corps lui envoie. Elle insistera, mais cette solution comme vous pouvez le constater consiste à reculer pour mieux sauter. Nous avons en nous le meilleur outil de prévention des blessures. Il nous suffit de reconnaître les signaux que le corps nous envoie et adapter nos séances en conséquence. Utilisez l’outil MyQSM vous permettra d’avoir un feed-back direct de la contrainte de vos entraînements.

 

Conclusion

L’histoire de Marie est très commune, un grand nombre de personnes pleines de bonne volonté essayent de se mettre, ou reprendre la course à pied chaque année. Persuadé qu’ils font ça de façon lente et progressive ils vont souvent trop vite. Reprendre la course par 20 min de footing continu quand on n’a pas couru depuis plusieurs années est souvent trop ! Le syndrome fémoro patellaire est une pathologie très fréquente du coureur à pied.

APPRENEZ EN PLUS SUR LE SYNDROME FÉMORO PATELLAIRE AVEC L’ARTICLE DÉDIÉ ICI !

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Le corps s’adapte à beaucoup de choses et ça en fait une machine incroyablement performante cependant il lui faut du temps. Cette machine si exceptionnelle essaye d’avoir toujours un coût énergétique le plus faible possible. C’est pourquoi elle peut se désadapter très rapidement lorsqu’un tissu n’est plus sollicité. C’est cette notion qui nous échappe souvent.

Savoir écouter son corps et les signes qu’il nous envoie est LA clé du succès. Stimulez de façon régulière vos tissus à de faibles intensités est bien plus intéressant dans un premier temps.

Lorsque vous prévoyez une reprise d’activité, sachez vous entourer de professionnels qualifiés pouvant vous donnez les bons conseils, aussi bien dans le choix du matériel que dans l’entraînement. CONSTITUEZ VOTRE DREAM TEAM !

 

Remarque

Je ne prétends pas détenir la vérité absolue autour de ce cas. Il s’agit d’une analyse personnelle. Un autre professionnel de santé pourrait en avoir une différente. L’objectif au sein de ce type d’article est de vous partager des histoires vraies qui pourront se rapprocher de votre cas. En mettant en avant quelques problématiques liées à la planification des entraînements, au chaussage, à la prévention et la gestion des blessures, j’espère vous apporter de précieux conseils.

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